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LA BANANE

 

 

 

 

 

 

 

LA  BANANE

Riche en antioxydants, la banane préviendrait l’apparition de nombreuses maladies. De plus, les sucres qu’elle contient contribueraient à maintenir une bonne santé gastro-intestinale. D’un point de vue culinaire, on distingue 2 types de bananes : les bananes à dessert, comme celles que nous mangeons au petit-déjeuner, et les bananes à cuire, comme le plantain.

Caractéristique de la banane
* Source de fibres douces ;
* Excellente source de potassium ;
* Favorise la satiété ;
* Régule le transit ;
* Riche en vitamines, minéraux et antioxydants.
*
Valeurs nutritionnelles et caloriques de la banane
Nutriments    Banane crue (douce), 100 g    Banane plantain crue, 100 g
Calories    90,5    122
Protéines    1,06 g    1,28 g
Glucides    19,7 g    29,6 g
Lipides    < 0,5 g    0,39 g
Fibres alimentaires    2,7 g    2,3 g
Charge glycémique : Modérée
Pouvoir antioxydant : Élevé
Zoom sur les micronutriments contenus dans la banane
La banane a un profil nutritionnel bien à elle. Entre autres, elle renferme divers nutriments essentiels à la bonne santé de l’organisme. Parmi ces nutriments, nous pouvons citer les suivants :

* Vitamine B6 (pyridoxine) : la banane est une excellente source de vitamine B6 et la banane plantain, une bonne source ;
* Manganèse : la banane est une bonne source de manganèse pour la femme, mais seulement une source pour l'homme ;
* Vitamine B9 (folate) : la banane et la banane plantain sont des sources de vitamine B9 ;
* Vitamine C : la banane et la banane plantain sont des sources de vitamine C ;
* Cuivre : la banane et la banane plantain sont des sources de cuivre ;
* Magnésium : la banane et la banane plantain sont des sources de magnésium ;
* Potassium : la banane et la banane plantain sont des sources de potassium ;
Les bienfaits de la banane
Grâce à sa composition unique, la chair de la banane s’avère être une véritable alliée santé au quotidien. Rassasiante, riche en fibres alimentaires et micronutriments, elle a toute sa place dans le cadre d’une alimentation santé variée et équilibrée.

Cancers

Une étude prospective, effectuée auprès de 61 000 femmes suisses, a démontré un lien entre une consommation élevée de fruits et le risque moindre de souffrir d’un cancer du rein. De tous les fruits à l’étude, c’est pour la banane que les chercheurs ont constaté la plus forte relation. La banane aurait le même effet bénéfique sur le risque de cancer colorectal, autant chez les femmes que les hommes.

Ulcères de l'estomac

Quelques études in vitro et chez l’animal tendent à démontrer que la banane sous forme d’extrait (surtout la banane plantain, mais également la variété à dessert) pourrait protéger la muqueuse de l’estomac contre les ulcères. Une étude a démontré que l’extrait de 2 variétés de bananes cultivées en Thaïlande (Palo et Hom) aurait un potentiel gastroprotecteur chez le rat. Toutefois, seule la variété Hom aurait un effet sur la guérison des ulcères. Ce type de banane se rapprocherait de la Cavendish, la variété la plus répandue dans le monde. Les recherches actuelles sont cependant insuffisantes pour recommander la consommation de bananes pour la prévention ou le traitement des ulcères gastriques.


Diarrhée chronique

Quelques études menées au Bangladesh ont démontré que la consommation de bananes pouvait diminuer les symptômes de la diarrhée chronique chez les enfants. Dans certains cas, un mélange de riz et de bananes plantain cuites ou un mélange de riz et de pectine pouvait diminuer le nombre et le poids des selles, ainsi que la durée de la diarrhée chez les bébés. Dans d’autres cas, la consommation de bananes non mûres (de ½ à 3 bananes par jour, selon l’âge des enfants) hâtait la guérison de la diarrhée aiguë et chronique. Une autre étude effectuée au Venezuela a démontré qu’une diète comprenant une préparation à base de banane plantain cuite diminuait le nombre et le poids des selles, la durée de la diarrhée et favorisait le gain de poids, comparativement à une préparation traditionnelle à base de yaourt.

Aussi, la banane non mûre contient de l’amidon résistant, un type de sucre qui résiste à l’action des enzymes digestifs (de la même manière que les fibres alimentaires) et qui se rend intact dans le côlon. Sous l’action de la flore intestinale, l’amidon non digéré y subit alors une fermentation, ce qui le transforme en acides gras à chaînes courtes (par exemple l’acide butyrique). Ces derniers stimulent l’absorption des liquides et du sel dans le côlon, diminuant ainsi la perte d’eau dans les selles. Les acides gras à chaînes courtes amélioreraient aussi indirectement la perméabilité de l’intestin grêle, un phénomène qui contribue à soulager les symptômes de la diarrhée.

Maladies cardiovasculaires
 
Une étude a indiqué qu’une consommation élevée de bananes pendant un repas (400 g, soit plus de 3 bananes) réduisait les radicaux libres présents dans le corps, 2 heures après le repas. Cette diète diminuait l’oxydation du LDL-cholestérol (mauvais cholestérol), un processus impliqué dans le développement des maladies cardiovasculaires. Toutefois, d’autres études seront nécessaires afin de cibler les effets de la banane à plus long terme et avec des doses plus modérées.

Diabète de type 2

L’amidon résistant (un type de sucre) de la banane non mûre contribuerait à la perte de poids chez des individus obèses souffrant de diabète de type 2, ainsi qu’à améliorer la sensibilité des cellules à l’insuline. Un extrait d’amidon résistant provenant des bananes non mûres diminuerait aussi la sécrétion d’insuline et la glycémie (taux de sucre dans le sang) tant chez les individus en santé que chez ceux ayant un diabète de type 2.

Des chercheurs ont observé que l’amidon résistant diminuait l’absorption des sucres consommés au même moment, ce qui entraînait une diminution de la glycémie (taux de sucre dans le sang). De plus, la consommation régulière d’amidon résistant mènerait à une augmentation plus importante de la ghréline lors des repas, une hormone qui a été associée à l’amélioration de la sensibilité à l’insuline.

Antioxydants et caroténoïdes

Bien que la banane ne figure pas parmi les fruits qui contiennent le plus d’antioxydants, elle a tout de même une capacité antioxydante élevée, pouvant possiblement contribuer à prévenir l’apparition de certains cancers, de maladies cardiovasculaires et de diverses maladies chroniques. La très populaire banane Cavendish contiendrait de la dopamine, une molécule de la famille des catécholamines. La dopamine a démontré une activité antioxydante similaire à celle de la vitamine C, l’antioxydant hydrosoluble le plus puissant. Comme la banane contient à la fois de la dopamine et de la vitamine C, cela pourrait expliquer sa capacité antioxydante élevée. La banane plantain serait également une source importante de plusieurs composés phénoliques qui seraient bien absorbés par le corps, optimisant ainsi leur potentiel antioxydant.

 
Un antioxydant de la famille des flavonoïdes, la leucocyanidine, a été extrait de bananes plantains non mûres. Ce composé actif a démontré un effet protecteur contre l’érosion de la muqueuse de l’estomac, à la suite de la prise d’aspirine.
La banane plantain contient du bêta et de l’alpha-carotène, 2 caroténoïdes ayant la faculté de se transformer en vitamine A dans l’organisme. Parmi tous les caroténoïdes, le bêta-carotène est celui dont la conversion en vitamine A est la plus efficace. Cette dernière favorise la croissance des os et des dents, maintient la peau en santé et protège contre les infections.

Le mot du nutritionniste

La banane plantain contient davantage d’amidon résistant que la banane douce. De plus, à mesure que la banane mûrit, la quantité d’amidon résistant diminue à un point tel que seules les bananes non parvenues à leur stade de maturation optimale contiendraient de l’amidon résistant en quantité significative.


Comment bien choisir la banane ?
Si la consommation annuelle de bananes par personne est de 2 kg en Chine, de 10 kg en Europe et de 12 kg aux États-Unis, elle passe à 50 kg en Océanie et à 210 kg, voire plus, dans les pays d’Afrique de l’Est. Une consommation variable, donc, pour ce fruit au profil nutrition unique.

Carte d'identité
* Famille : musacées ;
* Origine : Afrique et Asie ;
* Saison : octobre à janvier ;
* Couleur : verte à jaune ;
* Saveur : sucrée.
Choisir la banane en fonction de sa couleur 

Plus la banane présente de marques vertes, moins elle est mûre et plus elle se conservera longtemps. On peut alors l’utiliser pour la cuisson. Par contre, il faudra la laisser mûrir avant de la consommer crue, car à ce stade, elle est indigeste. Elle est prête à consommer lorsque la chair cède légèrement à la pression et que la pelure est bien jaune et légèrement tigrée, sans aucune coloration verte. Lorsqu’elle présente des taches brunes ou noires, elle a dépassé ce stade et convient alors mieux pour la cuisson. À noter que les petites bananes sont généralement plus sucrées que les grosses.


La banane plantain est généralement vendue lorsque sa peau est verte.

Produits dérivés
 
On trouve dans les épiceries spécialisées une banane rose rouge, qui se consomme crue ou cuite. Les bananes séchées du commerce sont souvent additionnées de sucre : il faut bien lire l’étiquette.
 
L’« essence de banane », dont on se sert pour aromatiser les liqueurs et les confiseries (de même que certains fromages fondus), est en fait de l’acétate d’amyle, une substance de synthèse obtenue à partir de l’acide acétique. L’essence de banane naturelle est trop volatile pour présenter un intérêt culinaire.
 
Enfin, on trouve, dans les épiceries asiatiques, des feuilles de bananier congelées, dont on peut se servir pour cuire les aliments en papillote.

Quand peler la banane ?
 
Ne pelez la banane qu’au moment de la consommer ou de la préparer, car sa chair s’oxyde au contact de l’air. S’il faut la peler à l’avance, on la citronne légèrement.
La banane plantain se pèle plus facilement après qu’on l’ait fait blanchir 5 minutes dans l’eau bouillante salée.

Bien conserver
* Température ambiante : comme la banane noircit au contact du froid, on recommande de la conserver à la température ambiante, dans un compotier ou sur le comptoir. Pour hâter le mûrissement des bananes vertes, on les met dans un sac de papier brun ;
* Congélateur : retirez la peau et congelez-la entière, en morceaux ou en purée. Arrosez de jus de citron à la sortie du congélateur pour empêcher son oxydation.
*
Comment préparer la banane
D’un point de vue culinaire, on distingue 2 types de bananes : les bananes à dessert et les bananes à cuire. Dans cette dernière catégorie, la banane plantain est de loin la plus répandue. Pour chacun de ces types, il existe une multitude de variétés donnant des fruits dont la taille, la forme, la couleur et la saveur varient considérablement. La plupart de ces variétés sont inconnues hors de leurs pays de production. Les principaux pays producteurs de bananes sont situés en Amérique latine et en Asie, ainsi qu’en Afrique pour les bananes à cuire. Pratiquement toutes les bananes à dessert exportées à travers le monde proviennent d’une seule variété, la Cavendish.

Cuisiner la banane en version sucrée
* Cuisiner la banane dans un gâteau, c'est possible avec notre recette de banana bread ;
* Crue, telle quelle, ajoutée aux salades de fruits, aux céréales, dans les crêpes, ou en brochettes, avec d’autres fruits ;
* Dans les mousses, sorbets, glaces. Ou écrasez des bananes bien mûres et ajoutez-les aux préparations de pains, muffins, gâteaux, tartes, etc ;
* Passez-la au mélangeur avec du lait, du yogourt, du fromage blanc, du lait de soya ou du tofu, et d’autres fruits si désiré ;
* Bananes congelées. Sortez-les du congélateur et laissez-les légèrement décongeler. Fouettez ou passez au robot jusqu’à l’obtention d’une mousse dont la texture rappelle celle de la crème glacée ;
* Au lait de coco. Amenez à ébullition du lait de coco additionné de miel, ajoutez des morceaux de banane, réchauffez et servez.
… Ou en version salée pour encore plus d’originalité
* Faites frire des morceaux de bananes plantains bien mûres dans de l’huile d’olive et servez comme légume d’accompagnement ;
* Ajoutez des tronçons de banane plantain ou de banane verte aux currys ou autres types de ragoûts ;
* Salade au concombre. Coupez des bananes et des concombres en cubes. Mélangez-les avec du jus de citron, de la coriandre hachée, de la noix de coco râpée (de préférence fraîche), un piment fort finement haché et des morceaux d’arachides. Salez, réfrigérez 30 minutes et servez ;
* Salade de pommes de terre. Faites cuire les pommes de terre coupées en dés. À la fin de la cuisson, ajoutez des rondelles de bananes et faites cuire 1 minute de plus. Égouttez, ajoutez des câpres, des olives noires et assaisonnez d’une vinaigrette à la moutarde. Réfrigérez 1 ou 2 heures avant de servir ;
* Une autre salade. Tranches de bananes, morceaux de pommes, échalote et céleri hachés. Ajoutez du yogourt, un peu de jus de citron et, si désiré, de la mayonnaise. Réfrigérez et servez sur des feuilles de laitue avec des noix hachées et grillées à sec dans une poêle ;
* Raita. Faites revenir des graines de moutarde dans un peu de beurre clarifié. Ajoutez de la noix de coco râpée, faites cuire quelques minutes et retirez du feu. Ajoutez du yogourt, des rondelles de banane, des feuilles de coriandre hachée, versez dans un bol et mettez au réfrigérateur 1 heure. Servez avec un curry épicé ;
* Poisson à la banane plantain. Faites revenir des filets de poisson dans du beurre ou de l’huile, en les tournant une fois. Ajoutez du jus de lime additionné de poudre de cari, couvrez, faites cuire 5 minutes. Ajoutez des morceaux de plantain fendus dans le sens de la longueur, faites cuire 5 minutes encore et servez ;
* À la thaïlandaise. Faites cuire les haricots noirs mis à tremper la veille jusqu’à ce qu’ils soient bien tendres. Par ailleurs, faites cuire du riz glutineux dans du lait de coco épais additionné d’un peu de miel, jusqu’à ce que le lait soit entièrement absorbé et que le riz soit moelleux. Découpez une feuille de papier d’aluminium en rectangles de 15 cm par 25 cm. Déposez à une extrémité d’un rectangle une petite quantité du riz cuit auquel vous aurez ajouté une cuillerée de haricots noirs, couvrez d’un morceau de banane fendue en deux puis d’une autre couche de riz aux haricots et repliez la feuille aluminium de façon à former un paquet. Faites cuire 15 minutes à la vapeur et servez.
*
Un fruit pour une multitude de cuissons possibles
* Faites pocher les bananes à dessert vertes dans leur peau (après les avoir lavées). Elles seront alors plus digestes et pourront être consommées sans aucune autre préparation ou ajoutées à divers plats.
* On peut également faire pocher ou cuire à la vapeur des bananes mûres, entières ou coupées en tronçons. Il faut compter environ ½ heure de cuisson ; Réchauffez quelques minutes des bananes à dessert vertes, préalablement cuites, dans un mélange d’huile d’olive et de vinaigre, avec de l’oignon, de l’ail, une feuille de laurier, du sel et du poivre.
* Retirez du feu et laissez mariner 24 heures. Servez comme condiment ;
* Percez la peau de bananes entières avec une fourchette et mettez-les une quinzaine de minutes dans un four réglé à 200°C (400°F). Servez avec une sauce au beurre fondu et au jus de citron, un coulis
* de fruits ou toute autre sauce de votre choix. Ou fendez des bananes pelées en deux et mettez-les à cuire au four. Servez avec une viande, en les garnissant d’arachides rôties.

Contre-indications
Bien qu’excellente pour la santé, la banane n’en reste pas moins un fruit allergisant pour de nombreuses personnes. Il convient donc d’être prudent et attentif aux signes d’une éventuelle allergie orale, celle-ci pouvant avoir des conséquences graves si elle n’est pas traitée à temps.

Attention aux allergies
La banane est un aliment incriminé dans le syndrome d’allergie orale. Ce syndrome est une réaction allergique à certaines protéines d’une gamme de fruits, de légumes et de noix. Il touche certaines personnes ayant des allergies aux pollens de l’environnement et est presque toujours précédé par le rhume des foins.
Ainsi, lorsque certaines personnes consomment la banane crue (la cuisson dégrade habituellement les protéines allergènes), une réaction immunologique peut survenir. Ces personnes ressentent des démangeaisons et des sensations de brûlure à la bouche, aux lèvres et à la gorge. Les symptômes peuvent apparaître, puis disparaître, habituellement quelques minutes après avoir consommé ou touché l’aliment incriminé. En l’absence d’autres symptômes, cette réaction n’est pas grave et la consommation de banane n’a pas à être évitée de façon systématique. Toutefois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions aux aliments végétaux. Ce dernier sera en mesure d'évaluer si des précautions spéciales devraient être prises.

Les personnes allergiques au latex peuvent démontrer une hypersensibilité à la banane ainsi qu’à d’autres aliments tels le kiwi et l’avocat. Les réactions sont diverses, passant de l’urticaire aux réactions anaphylactiques. Étant donné la gravité potentielle des réactions, une attention très particulière doit être portée au moment de la consommation de ces aliments chez les personnes qui se savent allergiques au latex. Encore une fois, il est recommandé de consulter un allergologue afin de déterminer la cause des réactions à certains aliments ainsi que les précautions à prendre.



Histoire et anecdotes
Le terme « banane » est apparu en 1602. Il vient du portugais banana, emprunté, selon les uns, à une langue bantoue; selon les autres, à un mot arabe signifiant « doigt ». Le fruit a d’abord été désigné sous les noms de « pomme de paradis » et « figue des jardins ».
 
Le terme « plantain » pour désigner la banane plantain est apparu d’abord sous la forme de « plantin » au début du XVIIe siècle. Il dérive de l’espagnol platano, qui désigne le platane, un arbre n’ayant rien à voir avec le bananier. On ne sait d’ailleurs pas pourquoi les Espagnols qui accostèrent en Amérique du Sud le nommèrent ainsi. À noter que « plantain » désigne également une petite plante herbacée dont le nom dérive du latin plantago.

Un peu d’Histoire
Le bananier est l’une des plus anciennes plantes connues. C’est probablement aussi l’une des premières à avoir été domestiquées. On pense toutefois que le fruit n’était guère consommé par nos ancêtres chasseurs-cueilleurs puisque, avant la domestication de la plante, il était peu charnu et contenait de nombreuses graines non comestibles. Par contre, on consommait fort probablement ses bourgeons de même que ses gaines foliaires internes. Les pêcheurs primitifs se servaient des fibres de sa tige pour fabriquer des filets. Les feuilles connaissaient également divers usages.
 
La famille des musacées ne comprend que 2 genres botaniques, Musa étant de loin le plus répandu et le plus diversifié. Ce genre se subdivise en de nombreuses espèces (de 30 à 50, selon les experts), dont plusieurs poussent encore à l’état sauvage. Toutefois, la majorité des variétés de bananiers et de bananiers plantains sont issues des espèces M. acuminata et M. balbisiana ou de leur croisement.


Originaire de l’Asie du sud-est, le bananier a suivi les migrations humaines vers la péninsule indienne, les îles du Pacifique et l’Afrique. Sous l’influence de l’évolution naturelle et des interventions humaines, il s’est grandement diversifié. En Afrique, les paysans cultivent un large éventail de bananiers plantains, nettement différents de ceux de la zone Pacifique, de même qu’un autre groupe de bananes à cuire, possédant leurs propres caractéristiques.
Comme la banane se conserve mal et s’abîme facilement durant le transport, elle tardera à être connue en Occident. Elle ne semble pas avoir été consommée par les Égyptiens, les Grecs ou les Romains, et ne serait apparue au Proche-Orient qu’au VIIe siècle de notre ère. Elle ne se répandra en Europe et en Amérique du Nord qu’au XIXe siècle, les navires étant alors plus rapides et les méthodes de conservation mieux maîtrisées.

Une consommation qui diffère suivant les régions
Si la banane est considérée comme un simple dessert ou une collation dans les pays riches, il en va tout autrement en Afrique, en Asie et en Amérique du Sud. Pour près de 400 millions de personnes, elle constitue un aliment de subsistance, à mettre sur le même pied que les tubercules nutritifs, comme le taro, le manioc ou la patate douce. Les recherches menées dans ces régions par des organismes nationaux et internationaux revêtent une grande importance. Elles visent à accroître la productivité des bananeraies et à trouver des solutions aux problèmes de maladies et d’insectes qui attaquent cette culture.
 

Outre le fruit, on consomme, dans diverses parties du monde, la jeune pousse, la base de la tige ou la fleur mâle. Les cendres des feuilles brûlées servent de sel en Asie. Certaines espèces de bananiers ne sont cultivées que comme plantes ornementales. D’autres servent à la production de fibres pour fabriquer cordes, tissu, papier, paniers, tapis, matériaux de recouvrement des toitures et portent le nom de « chanvre de Manille ».

Le bananier et son régime
Le bananier n’est pas un arbre, mais plutôt une herbe géante. Le tronc est en réalité un pseudotronc, composé de gaines foliaires (feuilles qui se superposent à la base).
L’ensemble des bananes produites sur un même plant (de 100 à 400) se nomme « régime », lequel est divisé en groupes de 10 ou 20 fruits appelés « mains » ou « pattes ». Les fruits individuels portent le nom de « doigts ».

Rédaction : Léa Zubiria

 

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Les acides gras, essentiels au système nerveux…de l’intestin (aussi)

 

 

 

 

 

 

 

Les acides gras, essentiels au système nerveux…de l’intestin (aussi)

COMMUNIQUÉ | 09 NOV. 2015 - 16H02 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

NEUROSCIENCES, SCIENCES COGNITIVES, NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE | PHYSIOPATHOLOGIE, MÉTABOLISME, NUTRITION

Comment le défaut d’un acide gras explique la maladie de Crohn ?
Deux équipes de recherche de l’Inserm viennent de montrer qu’un défaut de production par l’intestin d’un « messager » lipidique, était associé à la maladie de Crohn, une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) fréquente et très invalidante. Ce messager, dérivé d’un acide gras essentiel, régule la perméabilité de la barrière intestinale et pourrait ainsi devenir une cible de choix dans la prise en charge des MICI. Ces travaux éclairent aussi d’un jour nouveau le rôle des cellules gliales entériques. A l’égal de leurs homologues du système nerveux central, trop longtemps considérés comme jouant un « second rôle », les cellules gliales de l’intestin commencent à dévoiler leur « jeu » en réalité indispensable à l’homéostasie intestinale. Le détail de ces travaux est publié dans Gastroenterology.

 
Le système nerveux entérique joue un rôle central dans le contrôle de l’homéostasie des fonctions digestives telles que la motricité ou encore le contrôle des fonctions de la barrière épithéliale intestinale. Ce système nerveux intégratif, situé tout le long du tube digestif, est constitué de neurones et de cellules gliales. Le rôle des cellules gliales entériques reste encore largement à découvrir. Un nombre croissant d’études montrent qu’elles régulent, de manière analogue aux astrocytes du cerveau, les fonctions des neurones entériques mais aussi de la barrière épithéliale intestinale telles que la prolifération des cellules épithéliales, leur migration, la perméabilité (paracellulaire et transcellulaire) ainsi que les processus de réparation. Les cellules gliales régulent ces fonctions via la libération de différents gliomédiateurs dont certains dérivés lipidiques des acides gras polyinsaturés (AGPI) n-6.
 
Par ailleurs, les atteintes des cellules gliales entériques (CGE) dans des pathologies associées à des dysfonctions de la barrière intestinale, restent limitées à la description de modification d’expression de marqueurs gliaux. Ces dysfonctions de la barrière intestinale (augmentation de la perméabilité, défaut de réparation) sont reconnues comme pouvant jouer un rôle clef dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI) en participant au déclenchement des rechutes. Réduire ces dysfonctions est aussi un mécanisme d’action probable des biothérapies utilisées dans la prise en charge des MICI.
 
Dans ce contexte Malvyne Rolli Derkinderen et Michel Neunlist, chercheurs de l’Unité mixte de recherche Inserm-Université de Nantes « Neuropathies du système nerveux entérique et pathologies digestives », et leurs collaborateurs de l’Institut de Recherche en Santé Digestive de Toulouse Purpan, ont cherché dans un premier temps à caractériser la production de médiateurs lipidiques dérivés des n-6 dans les cellules gliales entériques animales et humaines. Ils ont ensuite analysé l’impact des dérivés des AGPI majoritairement produits sur des fonctions de la barrière épithéliale intestinale, et, enfin, ont mis en évidence le défaut de production de l’un d’entre eux chez les patients atteints de maladie de Crohn.

En vert : en situation physiologique, les cellules gliales entériques produisent des dérivés lipidiques dont la 15-HETE qui renforce l’étanchéité de la barrière épithéliale intestinale et empêche le passage de pathogène.
En rouge : au cours de la Maladie de Crohn, il existe un déficit de production gliale de 15-HETE qui conduit à une augmentation de la perméabilité de la barrière et facilite le passage de pathogènes. Ceci contribuerait aux rechutes de la maladie ou à sa sévérité.

Ainsi les chercheurs ont montré que les CGE humaines (et de rat) sont capables de produire des AGPI n-6, et notablement le 15-HETE, synthétisé par la 15-lipoxygenase-2. Ce 15-HETE renforce la barrière épithéliale intestinale en diminuant la perméabilité paracellulaire in vivo et in vitro, en particulier en augmentant l’expression de molécules des jonctions serrées dont la Zonula Occludens-1.

Dans des CGE isolées de patients atteints par la Maladie de Crohn, les chercheurs ont mis en évidence un défaut de production de 15-HETE associé à une perte de la capacité des CGE à contrôler la perméabilité de la barrière épithéliale intestinale.

Ces travaux identifient donc les AGPI n-6 comme source de dérivés aux effets potentiellement bénéfiques sur les fonctions de la barrière épithéliale intestinale dans les MICI. Pour Camille Pochard et Sabrina Coquelorge, les 2 premières auteures, « ces résultats contribuent à la fois à renforcer le rôle des cellules gliales en particulier et du système nerveux entérique en général dans les processus physiopathologiques des MICI et aussi d’identifier de nouvelles cibles d’intérêt thérapeutique».

 

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Covid-19 : quel impact de l’infection au SARS-CoV-2 sur l’irrigation vasculaire du cerveau ?

 

 

 

 

 

 

 

Covid-19 : quel impact de l’infection au SARS-CoV-2 sur l’irrigation vasculaire du cerveau ?

COMMUNIQUÉ | 21 OCT. 2021 - 17H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

COVID-19 | NEUROSCIENCES, SCIENCES COGNITIVES, NEUROLOGIE, PSYCHIATRIE

Image fluorescente d’un tissu cérébral humain post-mortem montrant des noyaux cellulaires (bleu) mettant en évidence un vaisseau sanguin dans lequel les cellules endothéliales vasculaires expriment le matériel génétique du SARS-CoV2 (rouge). © Vincent Prévot/Inserm

De nombreux chercheurs et chercheuses sont actuellement mobilisés pour accroître les connaissances relatives au virus du SARS-CoV2, pour une meilleure prise en charge des patients infectés, mais également pour essayer de prévoir les conséquences futures d’une infection sur la santé.  Dans le cadre d’une collaboration internationale, des chercheurs de l’Inserm, de l’Université, du CHU et de l’Institut Pasteur de Lille, au sein du laboratoire « Lille neuroscience & cognition », et des collègues du CNRS[1], identifient pour la première fois un effet direct du SARS-CoV-2 sur les vaisseaux sanguins du cerveau. Certaines cellules, les cellules endothéliales vasculaires cérébrales, composantes essentielles de la barrière hémato-encéphalique qui protège le cerveau sont affectées par un phénomène de mort cellulaire. Ces résultats, qui font l’objet d’une publication dans la revue Nature Neuroscience, interrogent notamment sur les conséquences à long terme de la maladie.

Les vaisseaux sanguins sont composés de cellules endothéliales. Parmi elles, les cellules endothéliales vasculaires du cerveau qui composent la barrière hémato-encéphalique (BHE). La fonction principale de la BHE est d’isoler le système nerveux central de la circulation sanguine, empêchant ainsi que des substances étrangères ou molécules potentiellement toxiques ne pénètrent dans le cerveau et la moelle épinière, tout en permettant le transfert de nutriments essentiels à leur activité. Participant à cet effort, les cellules endothéliales vasculaires du cerveau jouent donc un rôle primordial dans la bonne irrigation sanguine du cerveau et leur survie est essentielle à son bon fonctionnement.
Dans le cadre d’une collaboration internationale financée par le Conseil Européen de la Recherche[3], les auteurs de l’étude se sont intéressés aux cellules endothéliales vasculaires du cerveau et aux conséquences d’une infection par le SARS-CoV-2 sur leur fonctionnement.

Grâce à des modèles d’étude précliniques mais également en étudiant le cortex de patients décédés des suites d’une infection au SARS-CoV-2, les chercheurs montrent que l’infection entrainerait la mort des cellules endothéliales du cerveau, ce qui donnerait lieu à l’apparition de « vaisseaux fantômes » dans le cerveau (c’est à dire des tubes vides, sans cellules endothéliales).
En conséquence, ces cellules essentielles ne pourraient plus assurer leur fonction au niveau de la barrière hémato-encéphalique.

Comment cette mort des cellules endothéliales survient-elle ? Quels sont les mécanismes impliqués ? Grâce à des techniques de pointes[2], l’équipe a découvert que le SARS-CoV-2 fait fabriquer, à partir de son propre matériel génétique, des ciseaux moléculaires par les cellules endothéliales qu’il infecte. Ces ciseaux vont couper une protéine appelée NEMO, indispensable à la survie des cellules endothéliales qui vont donc mourir.
 
Les conséquences de la mort des cellules endothéliales sur le fonctionnement du cerveau
Selon les scientifiques, la mort des cellules endothéliales vasculaires du cerveau peut entrainer deux conséquences majeures :
*         Une rupture temporaire de la barrière hémato-encéphalique provoquant des microhémorragies dans des régions où le sang n’est pas censé accéder librement.
*         Une hypoperfusion de certaines régions du cerveau (due à la présence de vaisseaux fantômes non fonctionnels), c’est-à-dire une diminution du débit sanguin pouvant entrainer le décès des patients dans les cas les plus graves.
L’étude révèle toutefois que la situation serait réversible.

Par ailleurs, les scientifiques s’interrogent sur les conséquences à long-terme de cette phase de vulnérabilité au cours de laquelle le cerveau des patients est moins irrigué. Selon eux, même si cette hypothèse reste encore à vérifier, cette fenêtre de temps pourrait prédisposer certaines personnes ayant contracté la maladie à développer des troubles cognitifs, neurodégénératifs, voire des démences.

« Cette prise de conscience de la gravité de l’infection par le SARS-CoV2 et ses conséquences pour le bon fonctionnement de notre cerveau est capitale pour permettre la meilleure prise en charge possible des patients ayant été infectés dans les années à venir », conclut Vincent Prévot, directeur de recherche à l’Inserm.
 
[1] Au sein du Centre d’infection et d’immunité de Lille (CNRS/Inserm/Institut Pasteur de Lille/Université de Lille/CHU de Lille)
[2] Telles que la transgénèse, le séquençage de l’ARN en cellule unique, la spectrométrie de masse et la microscopie à super-résolution.
[3] Programme financé par le Conseil Européen de la Recherche (ERC Synergy) impliquant les Drs. Prévot (Inserm, France), Nogueiras (Université de Saint-Jacques de Compostelle, Espagne) et Schwaninger (Université de Lübeck, Allemagne).

 

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A l’origine de l’asymétrie, une protéine qui donne le tournis

 

       

 

 

 

 

 

A l’origine de l’asymétrie, une protéine qui donne le tournis

COMMUNIQUÉ | 23 NOV. 2018 - 20H00 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)

BASES MOLÉCULAIRES ET STRUCTURALES DU VIVANT | BIOLOGIE CELLULAIRE, DÉVELOPPEMENT ET ÉVOLUTION | GÉNÉTIQUE, GÉNOMIQUE ET BIO-INFORMATIQUE

L’asymétrie joue un rôle majeur en biologie, à toutes les échelles : enroulement en spirale de l’ADN, cœur positionné à gauche, préférence pour la main gauche ou la droite… Une équipe de l’Institut de biologie Valrose (CNRS/Inserm/Université Côte d’Azur), en collaboration avec des collègues de l’université de Pennsylvanie, a montré qu’une unique protéine induit le mouvement en spirale d’une autre molécule puis, par effet domino, la torsion des cellules, des organes et du corps entier, jusqu’à déclencher un comportement latéralisé. Ces travaux sont publiés dans la revue Science le 23 novembre 2018.

Notre monde est fondamentalement asymétrique : enroulement de la double hélice d’ADN, division asymétrique des cellules souches, localisation du cœur humain à gauche… Mais comment émergent ces asymétries et sont-elles liées les unes aux autres ?
À l’Institut de biologie Valrose l’équipe du chercheur CNRS Stéphane Noselli comprenant aussi des chercheurs de l’Inserm et de l’Université Cote d’Azur étudie depuis plusieurs années l’asymétrie droite-gauche afin de résoudre ces énigmes. Ces biologistes avaient identifié le premier gène contrôlant cette asymétrie chez la mouche du vinaigre (drosophile), l’un des organismes modèles préférés des biologistes. Plus récemment, l’équipe a montré que ce gène joue le même rôle chez les vertébrés : la protéine qu’il produit, la myosine 1D[1], contrôle l’enroulement ou la rotation des organes dans le même sens.
Dans cette nouvelle
étude, les chercheurs ont induit la production de myosine 1D dans des organes normalement symétriques de la drosophile, comme les trachées respiratoires. De façon spectaculaire, cela a suffi à induire une asymétrie à tous les niveaux : cellules déformées, trachées s’enroulant sur elles-mêmes, organisme entier torsadé, et comportement de nage hélicoïdale des larves de mouches. Chose remarquable, ces nouvelles asymétries se développent toujours dans le même sens.
Afin d’identifier l’origine de ces effets en cascade, des biochimistes de l’université de Pennsylvanie ont apporté leur concours : ils ont mis en présence, sur une lame de verre, la myosine 1D et un composant du « squelette » des cellules, l’actine. Ils ont alors pu constater que l’interaction des deux protéines entraine un mouvement en spirale de l’actine.

Outre son rôle dans l’asymétrie droite-gauche chez la drosophile et les vertébrés, la myosine 1D apparaît donc comme une protéine unique capable à elle seule d’induire l’asymétrie à toutes les échelles, d’abord au niveau moléculaire, puis, par effet domino, cellulaire, tissulaire et comportemental.

Ces résultats suggèrent un mécanisme possible d’apparition soudaine de nouveaux caractères morphologiques au cours de l’évolution, comme par exemple la torsion du corps des escargots. La myosine 1D aurait toutes les caractéristiques requises pour l’émergence de cette innovation, puisque son expression suffit à elle seule à induire la torsion à toutes les échelles.

[1] Les myosines sont une classe de protéines qui interagissent avec l’actine (constituant du squelette des cellules ou cytosquelette). La plus connue d’entre elles, la myosine musculaire, est responsable de la contraction musculaire.

 

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