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LE LANGAGE DANS LA TÊTE

 

 

 

 

 

 

 

LE LANGAGE DANS LA TÊTE

Série "Images et Science du langage"

Des linguistes et des neurologues tentent de comprendre les mécanismes du langage et font le point des connaissances actuelles. Chez l’enfant, l’apprentissage du langage est rapide, tout est en place dès 3 ans, ce qui laisse supposer un mécanisme spécialisé d’acquisition du langage. Le linguiste américain Noam Chomsky pensait qu’il y avait des principes généraux communs à toutes les langues, une "grammaire universelle". Cette idée est aujourd’hui abandonnée et les scientifiques pensent plutôt qu’il existe chez l’enfant un état initial qui n’est pas spécifique au langage mais qui sert à tous les apprentissages, une architecture. Ces recherches permettent de mieux comprendre l’aphasie, c’est-à-dire la perte de certains aspects du langage et de dégager de nouvelles voies thérapeutiques : l’imagerie par résonance magnétique est une des techniques les plus performantes pour savoir comment fonctionne le cerveau. Elle met en évidence les régions du cerveau qui sont activées lors de la perception et de la production du langage. Elle est utilisée pour la recherche et pour le diagnostic (localisation des lésions). Une nouvelle expérience est tentée : la greffe de cellules foetales dans le cerveau de patients atteints de déficiences du langage dues à la maladie de Huntington, une maladie dégénérative. [C.N.R.S.] Séquences: Entre l’inné et l’acquis - Les accidents du langage (aphasie, alexie) - Réparer les accidents du langage - Une idée pour reconstruire.

 

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PIAGET: LE DÉVELOPPEMENT COGNITIF

 

 

 

 

 

 

 

LE DÉVELOPPEMENT COGNITIF SELON PIAGET

Comment se développent les connaissances humaines ? Voilà la question à laquelle le psychologue suisse Jean Piaget a consacré toute sa vie. Ses travaux, étalés sur près de soixante ans, ont jeté les bases du vaste champ de recherche de l’épistémologie génétique qui cherche à comprendre comment évoluent nos modes de pensée tout au long de notre vie. 

Formé en biologie et en philosophie, Piaget s’inspire des concepts de ces deux disciplines pour étudier le développement des jeunes enfants, terrain idéal pour observer une pensée se constituer. Il en arrive ainsi très tôt à la conclusion que le développement cognitif est le fruit d’interactions complexes entre la maturation du système nerveux et du langage, et que cette maturation dépend des interactions sociales et physiques avec le monde qui nous entoure. 

Pour Piaget, c’est en agissant sur son environnement que l'enfant construit ses premiers raisonnements. Ces structures cognitives (Piaget parle aussi de schèmes de pensée), au départ complètement différentes de ceux de l’adulte, s'intériorisent progressivement pour devenir de plus en plus abstraites.

La théorie piagétienne du développement distingue quatre structures cognitives primaires qui correspondent à autant de stades de développement, lesquels se subdivisent ensuite en périodes distinctes où émergent des capacités cognitives particulières.

Le premier stade, qui s’étend de la naissance à environ 2 ans, est le stade sensorimoteur. Durant cette période, le contact qu’entretient l’enfant avec le monde qui l’entoure dépend entièrement des mouvements qu’il fait et des sensations qu’il éprouve. Chaque nouvel objet est brassé, lancé, mis dans la bouche pour en comprendre progressivement les caractéristiques par essais et erreurs. C’est au milieu de ce stade, vers la fin de sa première année, que l’enfant saisit la notion de permanence de l’objet, c’est-à-dire le fait que les objets continuent d’exister quand ils sortent de son champ de vision.
 
 Le deuxième stade est celui de la période pré-opératoire qui débute vers 2 ans et se termine vers 6 - 7 ans. Durant cette période qui se caractérise entre autres par l’avènement du langage, l’enfant devient capable de penser en terme symbolique, de se représenter des choses à partir de mots ou de symboles. L’enfant saisit aussi des notions de quantité, d'espace ainsi que la distinction entre passé et futur. Mais il demeure beaucoup orienté vers le présent et les situations physiques concrètes, ayant de la difficulté à manipuler des concepts abstraits. Sa pensée est aussi très égocentrique en ce sens qu’il assume souvent que les autres voient les situations de son point de vue à lui.
 
 Entre 6 - 7 ans et 11-12 ans, c’est le stade des opérations concrètes. Avec l’expérience du monde qui s’accumule en lui, l’enfant devient capable d’envisager des événements qui surviennent en dehors de sa propre vie. Il commence aussi à conceptualiser et à créer des raisonnements logiques qui nécessitent cependant encore un rapport direct au concret. Un certain degré d’abstraction permet aussi d’aborder des disciplines comme les mathématiques où il devient possible pour l’enfant de résoudre des problèmes avec des nombres, de coordonner des opérations dans le sens de la réversibilité, mais toujours au sujet de phénomènes observables. Résoudre des problèmes à plusieurs variables en le décortiquant de façon systématique demeure exceptionnel à ce stade.
 
 Finalement, à partir de 11-12 ans se développe ce que Piaget a appelé les opérations formelles. Les nouvelles capacités de ce stade, comme celle de faire des raisonnements hypothético-déductifs et d’établir des relations abstraites, sont généralement maîtrisées autour de l’âge de 15 ans. À la fin de ce stade, l’adolescent peut donc, comme l’adulte, utiliser une logique formelle et abstraite. Il peut aussi se mettre à réfléchir sur des probabilités et sur des questions morales comme la justice.

L’apprentissage consiste en une adaptation de nos schèmes de pensée à de nouvelles données du réel. Pour Piaget, cette adaptation peut se faire de deux façons : par assimilation ou par accommodation.

L’assimilation consiste à interpréter les nouveaux événements à la lumière des schèmes de pensée déjà existants. Par exemple un enfant en bas âge sait comment saisir son hochet préféré avec les doigts d’une main et le lancer pour qu’il fasse du bruit. Quand il tombe sur un nouvel objet, comme la fragile montre de son père, il transfère sans problème ce schéma moteur connu au nouvel objet et l’envoie rebondir sur le plancher.

L’accommodation est le processus inverse, c’est-à-dire changer sa structure cognitive pour intégrer un nouvel objet ou un nouveau phénomène. Si le même enfant tombe maintenant sur un ballon de plage, il va essayer de le saisir comme il le fait pour son hochet avec une seule main. Mais très vite, il va se rendre compte que ça ne fonctionne pas et découvrira éventuellement comment tenir le ballon entre ses deux mains.

Pour Piaget, on passe constamment de l’assimilation et l’accommodation durant les processus de compréhension du monde qui nous entoure. Durant certaines périodes du développement, l’une des deux peut toutefois être temporairement plus utilisée que l’autre.
 
Un exemple d’expérience controversée faite par Piaget est celle des trois montagnes. L’enfant doit trouver laquelle des 4 images du haut (voir dessin ci-bas) correspond à la vue qu’en a Piaget assis de l’autre côté de la table. Parce que de jeunes enfants ne peuvent pas imaginer le point de vue d’une personne de l’autre côté de la table, Piaget en concluait que ces enfants sont incapables d’empathie. Des expériences subséquentes permettant à des enfants du même âge d’imaginer des situations dans un contexte social plutôt que spatial ont donné de tout autres résultats.

AU-DELÀ DU MODÈLE DE PIAGET


Le concept de stades de développement fixes et séquentiels à travers lesquels tous les enfants progressent tel que proposé par Piaget a été l’objet de plusieurs critiques. Ainsi, pour le psychologue russe Lev Vygotsky, le développement d’un être humain est trop complexe pour être défini par des stades. Vygotsky, et d’autres après lui, ont accordé une importance beaucoup plus grande que Piaget aux influences sociales et environnementales sur le développement cognitif.

Le développement cognitif de l’être humain était pour Piaget un processus dont la motivation première provenait de l’intérieur de l’individu. Sa métaphore la plus célèbre pour décrire cette idée est celle de voir l’enfant comme un «petit scientifique» qui expérimente et explore le monde. Par opposition, la métaphore qui décrit le mieux la source première du développement pour Vygotsky est celle de voir l’enfant comme un «petit apprenti» qui reçoit de ses professeurs l’aide et le soutien nécessaire dans les situations d’apprentissage. Le développement de la cognition provient donc plutôt de l’extérieur de l’individu pour Vygotsky. 

Il est certain, en effet, que le développement de l’enfant humain est affecté par la culture dans laquelle il grandit, et à plus forte raison par son environnement familial particulier. Ces influences sociales vont être intériorisées par l’enfant à travers ses interactions avec les adultes qui le guident dans ses résolutions de problème.
Car contrairement à ce que Piaget posait avec ses stades de développement, il existe pour les tenants de l’école de Vygotsky une différence entre ce que l’enfant peut réaliser seul et ce qu’il est capable de faire avec l’aide d’un adulte. Ce phénomène a reçu le nom de « zone de développement proximal » et traduit la distance qui existe à tout moment entre les connaissances effectives de l’enfant, et celle qu’il peut acquérir sous la supervision d’un adulte ou en côtoyant d’autres enfants.


Par conséquent, comme la culture au sens large qui entoure l’enfant est un facteur déterminant de son développement, considérer le développement de l’enfant isolé comme le fait Piaget ne traduit pas adéquatement le processus par lequel l’enfant acquiert effectivement de nouvelles connaissances.

Le corollaire de ceci est que le langage constitue le moyen par excellence à la disposition des adultes pour transmettre des connaissances à l’enfant. À mesure que l’apprentissage progresse, le langage de l’enfant devient lui-même un outil de connaissance qu’il intériorise et utilise « dans sa tête » pour réfléchir sur le monde.

Ces interactions avec les autres, essentielles pour le développement de l’enfant, nécessitent cependant un équilibre affectif et un estime de soi que d’autres chercheurs ont placé au centre de leur conception du développement de nos facultés.


Les principes généraux de l’œuvre de Piaget demeurent néanmoins des références de base dans l’élaboration des programmes d’éducation scolaire. Par exemple, pour favoriser le développement des enfants au stade sensorimoteur, on privilégiera les environnements riches avec plusieurs objets stimulants. À l’opposé, pour un enfant au stade des opérations concrètes, les activités d’apprentissage devront inclure davantage des problèmes de classification ou de conservation avec des objets concrets.

Effets de la privation visuelle durant la période critique du développement de la vision

Différents types de bilinguisme

Des expériences chez la chouette qui localise ses proies par l’audition ont montré que les circuits cérébraux permettant cette localisation auditive sont façonnés par l’expérience. Si l’on empêche une chouette d’entendre par exemple durant la période de développement qui suit l’éclosion, ces circuits ne se formeront pas correctement et la chouette sera incapable de localiser les sons convenablement.

Chez la souris et le rat, les cartes somesthésiques peuvent être perturbées par une expérience sensorielle anormale lors d’une étroite fenêtre temporelle juste après la naissance. Quant au système olfactif, une exposition aux odeurs maternelles pendant une durée limitée modifie pour la vie les capacités de répondre à cette odeur chez les petits de plusieurs espèces.

Un cas rare mais parfaitement documenté rapporte l’histoire de parents perturbés qui ont élevé leur fille jusqu’à l’âge de 13 ans dans des conditions de privation de langage quasi-totale. Malgré des cours de langue ultérieurs soutenus, elle ne put atteindre plus qu’un niveau de communication rudimentaire. Ceci ressemble aux mêmes difficultés rencontrées avec les enfants sauvages et confirme l’importance de la période critique pour l’acquisition du langage.

LES PÉRIODES CRITIQUES

La diversité des personnalités et des comportements humains est le produit de la singularité du cerveau de chaque individu. Celle-ci se constitue d’abord à travers les premières étapes de la construction des circuits cérébraux, où des mécanismes intrinsèques mettent en place les circuits nerveux à l’origine d’une vaste palette de comportements instinctifs, que ce soit pour trouver de la nourriture, pour se défendre ou pour s’accoupler.

Mais la construction du système nerveux des animaux, et donc aussi de l’être humain, est également influencée par l’expérience. Les interactions avec l’environnement produisent certains patterns d’activité nerveuse qui vont façonner les circuits cérébraux. Les influences du monde extérieur ont une importance tout particulière au début de la vie pendant certaines périodes limitées dans le temps qu’on appelle périodes critiques.

Les périodes critiques sont un phénomène général que l’on retrouve dans plusieurs systèmes sensoriels. Même si les études les plus approfondies ont porté sur le système visuel des mammifères (voir capsule expérience à gauche), des périodes critiques ont aussi été mises en évidences dans le système auditif, olfactif et somesthésique (voir encadré). 

Certaines périodes critiques peuvent être très courtes, comme celle à l’origine du phénomène de l’empreinte chez les oiseaux, ou plus longue et moins bien délimitées pour des comportements complexes comme le langage humain.
 

En effet, contrairement aux cris d’alarme des animaux qui sont innés, un être humain a besoin d’une expérience post-natale prolongée pour produire et décoder les sons qui sont à la base de sa langue. L'apprentissage d'une langue ne peut se faire que si l'enfant est exposé aux mots de cette langue (voir encadré) et ce, durant une période limitée de la vie pré-pubertaire. Des conditions d’exposition ou de privation semblables en dehors de cette période critique plus tard à l’âge adulte n’auront que peut d’effet sur le langage.
De plus, la structure phonétique d’une langue particulière qu’une personne entend durant les premières années de sa vie va façonner de manière durable sa perception et sa production de la parole.

Au cours des premiers mois de leur vie, les nourrissons n’ont pas de prédispositions innées pour les phonèmes caractéristiques de telle ou telle langue. Ils peuvent donc percevoir et discriminer tous les sons du langage humain. Mais cette capacité sera éventuellement perdue. Par exemple, des locuteurs japonais adultes sont incapables de distinguer avec certitude le son « r » du son « l » de l’anglais, probablement parce que cette distinction phonétique est absente du japonais.

En utilisant comme signe de discrimination une augmentation de la fréquence de succion ou des détournements de la tête en présence d’un stimulus nouveau, on a pu établir que des bébés japonais de 4 mois distinguent le « r » du « l » aussi bien que des bébés du même âge grandissant dans une famille anglaise. Toutefois, vers l’âge de 6 mois, les bébés manifestent une préférence pour les phonèmes de leur langue maternelle. Et à la fin de leur première année, ils ne répondent plus du tout aux éléments phonétiques d’une autre langue que la leur.


Le fait que les enfants peuvent apprendre à parler couramment une deuxième langue sans fautes de grammaire et sans accent jusque vers l’âge de 7 à 8 ans indique cependant que la capacité à percevoir des contrastes phonétiques dure davantage que seulement la première année de vie.

 

DOCUMENT        lecerveau.mcgill.ca        LIEN

 

 

 
 
 
 

LES ORIGINES DU LANGAGE

 

 

 

 

 

 

 

LES ORIGINES DU LANGAGE

Série "Images et Science du langage"

Qui, pour la première fois sur Terre a pratiqué ce que les linguistes appellent le langage à double articulation, à savoir un langage dans lequel des sons sont réunis pour faire des mots, puis ces mots combinés pour faire des phrases en respectant une grammaire ? Est-ce que l’homme de Neandertal, il y a 140.000 ans environ, possédait le langage ? Très probablement, puisqu’il avait des comportements témoignant d’une pensée symbolique, qu’il enterrait ses morts et fabriquait des objets de parure gravés. Y-a-t-il une langue-mère à l’origine de l’humanité ? Les études de diversité linguistique et de génétique comparée montrent qu’il y a 10.000 ans, ne vivaient en Afrique que quatre groupes ethniques de quelques milliers d’individus. S’ils avaient au début une langue commune, elle s’est rapidement diversifiée étant donné la rareté des rencontres. [C.N.R.S.] Le document comprend les séquences suivantes: Apparition du langage - Sur les traces du langage - Génétique et langues mères - Pourquoi le langage? - Evolution des langues - Les pouvoirs du langage.

 

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(si la video n'est pas accéssible,tapez le titre dans le moteur de recherche de CANAL U.)

 
 
 
 

MEMOIRE MUSICALE

 

 

 

 

 

 

 

Paris, 25 AVRIL 2013

Mémoire musicale : certains déficits commencent dans le cortex auditif
L'amusie congénitale est un trouble caractérisé par des compétences musicales diminuées, pouvant aller jusqu'à l'incapacité à reconnaître des mélodies très familières. Les bases neuronales de ce déficit commencent enfin à être connues. En effet, selon une étude menée par les chercheurs du CNRS et de l'Inserm au Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRS / Inserm / Université Claude Bernard Lyon 1), les personnes amusiques présentent un traitement altéré de l'information musicale dans deux régions cérébrales : le cortex auditif et le cortex frontal, surtout dans l'hémisphère cérébral droit. Ces altérations semblent liées à des anomalies anatomiques dans ces mêmes cortex. Ces travaux apportent des informations précieuses sur la compréhension de l'amusie et, plus généralement, sur le « cerveau musical », c'est-à-dire sur les réseaux cérébraux impliqués dans le traitement de la musique. Ils sont publiés dans l'édition papier du mois de mai 2013 de la revue Brain.
L'amusie congénitale, qui touche entre 2 et 4% de la population, peut se manifester de diverses façons : par une difficulté à entendre une « fausse note », par le fait de « chanter faux », voire parfois par une aversion à la musique. Certaines de ces personnes affirment ressentir la musique comme une langue étrangère ou comme un simple bruit. L'amusie n'est due à aucun problème auditif ou psychologique, et ne semble pas liée à d'autres troubles neurologiques. Les recherches sur les bases neuronales de ce déficit n'ont commencé qu'il y a une dizaine d'années avec les travaux de la neuropsychologue canadienne Isabelle Peretz.

Deux équipes du Centre de recherche en neurosciences de Lyon (CNRS / Inserm / Université Claude Bernard Lyon 1) se sont notamment intéressées à l'encodage de l'information musicale et à la mémorisation à court terme des notes. Selon des travaux antérieurs, les personnes amusiques présentent une difficulté toute particulière à percevoir la hauteur des notes (le caractère grave ou aigu). De plus, bien qu'elles retiennent tout à fait normalement des suites de mots, elles peinent à mémoriser des suites de notes.

Pour tenter de déterminer les régions cérébrales concernées par ces difficultés de mémorisation, les chercheurs ont effectué, sur un groupe de personnes amusiques en train de réaliser une tâche musicale, un enregistrement de Magnéto-encéphalographie (technique qui permet de mesurer, à la surface de la tête, de très faibles champs magnétiques résultant du fonctionnement des neurones). La tâche consistait à écouter deux mélodies espacées par un silence de deux secondes. Les volontaires devaient déterminer si les mélodies étaient identiques ou différentes entre elles.

Les scientifiques ont observé que, lors de la perception et la mémorisation des notes, les personnes amusiques présentaient un traitement altéré du son dans deux régions cérébrales : le cortex auditif et le cortex frontal, essentiellement dans l'hémisphère droit. Par rapport aux personnes non-amusiques, leur activité cérébrale est retardée et diminuée dans ces aires spécifiques au moment de l'encodage des notes musicales. Ces anomalies surviennent dès 100 millisecondes après le début d'une note.

Ces résultats rejoignent une observation anatomique que les chercheurs ont confirmée grâce à des images IRM : chez les personnes amusiques, au niveau du cortex frontal inférieur, on trouve un excès de matière grise accompagnée d'un déficit en matière blanche dont l'un des constituants essentiels est la myéline. Celle-ci entoure et protège les axones des neurones, permettant au signal nerveux de se propager rapidement. Les chercheurs ont aussi observé des anomalies anatomiques dans le cortex auditif. Ces données renforcent l'hypothèse selon laquelle l'amusie serait due à un dysfonctionnement de la communication entre le cortex auditif et le cortex frontal.

L'amusie est ainsi liée à un traitement neuronal déficitaire dès les toutes premières étapes du traitement d'un son dans le système nerveux auditif. Ces travaux permettent ainsi d'envisager un programme de réhabilitation de ces difficultés musicales, en ciblant les étapes précoces du traitement des sons par le cerveau et de leur mémorisation.

DOCUMENT                CNRS                LIEN

 
 
 
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