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Diabète de type 1

 

 

 

 

 

 

 

Diabète de type 1
Sous titre
Une maladie auto-immune de plus en plus fréquente
        

Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang. Dans le cas du diabète de type 1, ce dérèglement est dû à la destruction des cellules du pancréas spécialisées dans la production d’insuline par le système immunitaire du malade. Les recherches en cours ont principalement pour objectif de permettre la prévention de la maladie. En attendant, malgré les contraintes de l’insulinothérapie, les personnes atteintes de cette maladie ont une espérance de vie équivalente aux autres.
       
Dossier réalisé en collaboration avec le Pr Christian Boitard, directeur de recherche à l’Inserm et diabétologue à l’hôpital Cochin, Paris

Comprendre le diabète de type 1
Le diabète correspond à une élévation prolongée de la concentration de glucose dans le sang. Ce dérèglement peut avoir plusieurs origines. Dans le cas du diabète de type 1, il est dû à la destruction des cellules du pancréas spécialisées dans la production d’insuline : les cellules bêta des îlots de Langerhans. Cette destruction est elle-même causée par une réaction auto-immune, comme en témoigne la présence d’autoanticorps.

Le diabète de type 1, maladie auto-immune

Chez les patients atteints de diabète de type 1, des lymphocytes T se mettent à reconnaître des molécules du soi présentes dans les cellules bêta du pancréas, comme s’il s’agissait de molécules d’agents infectieux à éliminer. Les symptômes apparaissent plusieurs mois voire plusieurs années après le début de ces événements, quand plus de 80 % des cellules ont été détruites.
Généralement, des épisodes d'hypoglycémies et/ou une perte importante de poids malgré un bon appétit sont annonciateurs de la maladie. D’autres symptômes sont typiques mais plus discrets : mictions fréquentes et abondantes, soif anormale, fatigue générale intense.
Le diagnostic de la maladie passe par la détection des autoanticorps circulants dans le sang, chez les personnes dont la glycémie
glycémie
Taux de glucose (sucre) dans le sang.
est élevée. Cet outil diagnostic permet de distinguer cette forme de diabète des autres, et d’adapter le traitement en conséquence.

Une origine à déterminer
L’apparition de cette réaction auto-immune serait liée à l’association de gènes de prédisposition et de facteurs environnementaux : aucun gène ne peut expliquer à lui seul la maladie. En dehors de rares cas de diabète de type 1 d’origine monogénique, les variants génétiques associés à cette forme de diabète sont multiples. Le plus important d’entre eux découvert à ce jour est localisé dans le système HLA
HLA
Les protéines HLA, situées à la surface des cellules, permettent au système immunitaire de distinguer les cellules de l’organisme des cellules étrangères.
, impliqué dans la tolérance immunitaire vis à vis à des cellules du "soi". Quant aux facteurs environnementaux incriminés, ils sont encore à l’étude (voir plus loin).

Une maladie de plus en plus fréquente
Le diabète de type 1 représente environ 10 % des cas de diabètes en France et dans le monde. La moitié des cas se déclare avant l’âge de 20 ans. Actuellement en France, la prévalence

prévalence
Nombre de cas enregistrés à un temps T.
du diabète de type 1 est d’environ 13,5 cas pour 100 000 enfants de moins de 15 ans. Ce chiffre varie d’un pays à l’autre, avec en Europe un gradient nord-sud marqué par une prévalence plus importante au Nord. La Finlande est le pays le plus touché avec 65 cas pour 100 000 habitants : un record !
La prévalence de la maladie ne cesse d’augmenter, au rythme de 3 à 4 % par an depuis une vingtaine d’années. Et son apparition est de plus en plus précoce, avec une augmentation importante de la prévalence chez les enfants de moins de 5 ans. Les raisons de ces évolutions sont inexpliquées à ce jour, mais les modifications de l’environnement et de son interaction avec le génome sont montrés du doigt : taux d’infections virales, accroissement de l’âge maternel, alimentation, exposition à des toxines...

Hyper et hypoglycémies, acidocétose, révélateurs de la maladie
L’insuline permet l’entrée du glucose dans plusieurs types de cellules, notamment dans les cellules musculaires, les adipocytes
adipocytes
Cellule du tissu adipeux, spécialisée dans le stockage de la graisse.
(cellules graisseuses) et les hépatocytes (cellules du foie). L’absence de cette hormone empêche l’organisme de stocker du sucre et entraine donc un risque majeur d’hyperglycémie au moment des prises alimentaires, puis d’hypoglycémie entre les repas, en cas de jeûne ou encore d’activité physique. Ces hypoglycémies se manifestent par des sueurs, maux de tête, tremblements... Elles peuvent être graves en l’absence de prise rapide de sucre, avec notamment un risque de coma. Ces événements, quotidiens chez les patients dont la maladie est mal contrôlée, sont délétères pour les organes privés de substrat énergétique.
Si ces épisodes d’hypoglycémies associés à un amaigrissement sont typiques de la maladie, l'acidocétose est également révélatrice du diabète de type 1 dans la moitié des cas. En l’absence de glucose pour alimenter plusieurs organes, en particulier le cerveau et le cœur, l’organisme est obligé de produire des substances nommées "corps cétoniques", à partir des graisses. Il s’agit d’une solution de secours qui s’avère toxique pour l’organisme. Elle peut conduire à des douleurs, une hypothermie, voire un coma.


A la recherche de l’insuline – film d’animation pédagogique – 2 min 23 - vidéo extraite de la série A bord du Nanotilus (2011)

Risque de complications majeures après 10 à 20 ans
A long terme, un contrôle glycémique insuffisant entraîne en outre des complications graves qui surviennent plusieurs années après le début de ce déséquilibre (souvent après 10 à 20 ans). Ces complications concernent principalement le cœur et les vaisseaux qui sont les premiers lésés par la concentration excessive et permanente de glucose dans le sang. Le diabète entraine ainsi des lésions vasculaires qui augmentent le risque d’athérosclérose, d’infarctus du myocarde, d’AVC ou encore d’artérite des membres inférieurs. Le diabète altère également les reins, les nerfs des membres inférieurs et les rétines.
En pratique, le diabète (type 1 et type 2) multiplie par trois à cinq le risque d’infarctus du myocarde. En 2006 en France, 12 639 personnes diabétiques ont été hospitalisées pour un infarctus du myocarde et 9 % en sont décédées. La maladie augmente aussi le risque d’insuffisance rénale, d’amputation d’un membre inférieur ou encore de cécité. Toujours en 2006, 2 900 personnes diabétiques ont débuté un traitement pour insuffisance rénale terminale (dialyse ou greffe) en France et 9 000 ont dû subir une amputation d’un membre inférieur en 2007.

L’insulinothérapie, traitement de référence
Le traitement du diabète de type 1 repose sur des injections sous-cutanées d'insuline, plusieurs fois par jour, pour compenser son défaut de production endogène.
Des analogues d’insuline humaine (insulines génétiquement modifiées) ont considérablement amélioré la qualité des traitements au cours des 20 dernières années. Des analogues "rapides" présentent une action quasiment immédiate et de courte durée, utile pour faire redescendre rapidement le taux de glucose en cas de prise alimentaire. D’autres analogues d’action ultra lente (insulines basales) sont actifs pendant 24 heures et assurent la présence permanente d’insuline dans le sang tout au long de la journée, comme chez un individu non diabétique. Les deux types d’insulines sont complémentaires. Un traitement bien suivi permet le plus souvent d’obtenir des profils glycémiques qui se rapprochent de glycémies normales, et d’éviter le développement des complications macro et microvasculaires à long terme.
L’insulinothérapie est un traitement lourd qui nécessite une éducation thérapeutique : il faut mesurer sa glycémie plusieurs fois par jour en se piquant le doigt, et adapter les doses d’insuline à injecter. Cette éducation est indispensable notamment pour limiter le risque d’hypoglycémie.

Des pompes à insuline sont utiles pour certains patients : de la taille d’un téléphone portable et fixées à la ceinture, elles sont reliées au tissu sous-cutané et permettent l’injection directe d’insuline via un cathéter. Mais le patient doit tout de même surveiller régulièrement sa glycémie pour adapter les doses à injecter. Toutefois, ce dispositif est en train d’évoluer vers un "pancréas artificiel" totalement automatisé, capable de contrôler la glycémie grâce à un capteur sous-cutané et d’adapter dans la foulée la dose d’insuline délivrée : plus besoin de surveillance de la part du patient ! Cet outil a déjà été testé sur une trentaine de patients, notamment au CHU de Montpellier, mais il est encore en phase de développement clinique.
Chez les malades les plus sévèrement touchés, une greffe de pancréas peut être envisagée. Cette solution est réservée aux cas extrêmes compte-tenu de la lourdeur de l’intervention et des traitements immunosuppresseurs associés. Elle a souvent lieu simultanément avec une greffe de rein, chez les patients en insuffisance rénale terminale. La première greffe de pancréas a été effectuée à Lyon à l’hôpital Edouard Herriot. Actuellement environ 70 greffes sont effectuées chaque année en France.

Les enjeux de la recherche

Prévenir la maladie
De nombreuses équipes de recherche, en particulier à l’Inserm, tentent de découvrir les facteurs qui déclenchent l’activation des lymphocytes T contre les cellules bêta et la production d’auto-anticorps. Les scientifiques s’intéressent en particulier à l’environnement et ses interactions sur le génome (modification des gènes et de leur expression). Identifier les facteurs de risque de cette maladie permettrait la mise en place des mesures de prévention.
Plusieurs pistes sont évoquées, notamment le rôle de certains agents infectieux comme les entérovirus (échovirus ou coxsackie B), mais les données sont fragiles. En outre, certaines infections virales pourraient au contraire avoir un effet protecteur. D’autres événements sont suspectés, comme les facteurs nutritionnels, la modification de la flore intestinale, le type d’allaitement dans les premiers mois de la vie, l’accroissement de l’âge maternel...

Intérêt majeur pour l’immunothérapie
En parallèle, les chercheurs tentent de décrypter les rouages de la réponse auto-immune afin de trouver des solutions pour la bloquer. L’idée est de restaurer la tolérance immunitaire envers les propres cellules bêta du pancréas du patient. Cela permettrait d’intervenir en amont avant l’installation du syndrome hyperglycémique qui caractérise la maladie clinique. Différents essais ont été réalisés dans ce sens. Une équipe Inserm a par exemple "vacciné" des souris contre le diabète de type 1 grâce à l’injection intraveineuse de peptides
peptides
Enchaînement d’acides aminés. L’assemblage de plusieurs peptides forme une protéine.
composés de multiples copies de l’antigène du pancréas reconnu. Cela a permis d’éliminer une large proportion des lymphocytes T auto-réactifs pathogènes et de favoriser l’accumulation de lymphocytes régulateurs dans le pancréas. D’autres études consistent à tester des traitements immunosuppresseurs, dont certains sont déjà sur le marché mais présentent de nombreux effets secondaires. Plusieurs essais ont par exemple eu lieu avec l’abatacept.
Récemment, des chercheurs ont réussi à produire des lignées de cellules bêta pancréatiques humaines productrices et sécrétrices d'insuline : un outil formidable pour étudier les mécanismes de la maladie et tester de nouveaux médicaments in vitro. Les chercheurs ont même créé une start-up, EndoCells, pour commercialiser ces lignées.

Régénérer les cellules bêta
Les chercheurs tentent également de régénérer les cellules pancréatiques à partir de cellules précurseurs in vivo. Une équipe Inserm a montré, en 2013, que le pancréas de souris contient des cellules capables de se transformer en cellules bêta productrices d’insuline et ceci à tout âge. Ces dernières ont pu se régénérer, permettant de guérir un diabète chimiquement induit chez ces animaux. Un gène candidat (Pax4) a même été identifié par une autre équipe, pour favoriser cette différenciation chez l’homme. Si ces mécanismes se retrouvent chez l’homme, des médicaments stimulant la différenciation de cellules précurseurs en cellules bêta fonctionnelles, à priori des facteurs de transcription

transcription
Étape de l'expression génétique au cours de laquelle un ARN est produit à partir d’ADN.
agissant sur des gènes de différenciation, pourraient voir le jour.

Etat de la recherche : Vaincre le diabète – interview – 3 min 25 – vidéo extraite de la plateforme Corpus (2014)

Thérapie cellulaire
Une autre piste thérapeutique à l’étude consiste à greffer des cellules d’îlots de Langerhans productrices d’insuline à proximité d’une voie sanguine, pour libérer de l’insuline dans le sang. Des essais ont été réalisés sur plusieurs patients, en particulier au CHU de Lille, avec de bons résultats pour la majorité d’entre eux. Cette thérapie s’adresse à des personnes chez qui le diabète est installé depuis plusieurs années et n’est plus équilibré par l’insulinothérapie. Les cellules sont injectées dans la veine menant au foie. Elles se nichent et se revascularisent dans cet organe où elles se mettent à produire de l’insuline. Plusieurs patients ainsi traités ont pu totalement interrompre leur traitement par insuline. Mais, revers de la médaille, cette approche nécessite un traitement immunosuppresseur lourd et une surveillance régulière pour éviter le rejet de greffe. Des essais sont toujours en cours pour améliorer la technique, en limitant notamment le nombre d’injection de cellules pancréatiques pour que la greffe prenne.

Le graal serait de pouvoir greffer des cellules immuno-compétentes, afin d’éviter la prise de traitements immunosuppresseurs et le rejet de greffe. Pour cela, les chercheurs tentent de reprogrammer des cellules pluripotentes en cellules bêta productrices d’insuline. Des essais ont été réalisés à partir de cellules embryonnaires et de cellules IPS. Cette approche permettrait de produire à l’infini des cellules bêta compatibles pour chaque patient, mais elle ne résout pas le problème auto-immun de la maladie. Pour progresser dans cette voie, la Commission européenne finance un projet HumEn, vaste consortium européen sur les cellules souches dont l’Inserm fait partie.

 

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Lutter contre les germes résistants

 


 

 

 

 

 

Lutter contre les germes résistants

Par Sciences et Avenir le 05.05.2010 à 17h22, mis à jour le 05.05.2010 à 17h22

Des nouveaux modèles informatiques révèlent comment les virus deviennent résistants aux antiviraux. Ces résultats pourraient s'avérer utiles dans la lutte contre les microbes résistants aux traitements comme dans le cas d'infections respiratoires, du VIH, de la tuberculose ou du paludisme.

Avec l'arrivée des antibiotiques, après-guerre, les médecins ont cru détenir l'arme fatale qui pourrait éradiquer la plupart des maladies infectieuses de la surface du globe. Las ! Quelques années après leur enthousiasme a été douché par l'apparition de microbes devenus résistants à ces traitements. Si bien qu'aujourd'hui, nombre de maladies infectieuses que l'on pouvait autrefois guérir deviennent de plus en plus difficiles à soigner. C'est par exemple le cas de la tuberculose dont certaines souches sont devenues ultra-résistantes et résistent à presque tous les antibiotiques connus.

Pour lutter contre l'apparition de ces résistances, il faut pouvoir frapper un grand coup très fort de manière à détruire tous les germes et éviter que des " survivants " plus costauds ne prolifèrent. C'est pourquoi certaines pathologies se traitent aujourd'hui avec plusieurs substances à la fois, comme les trithérapies pour le Sida. Dans Translational Medicine, des chercheurs du Los Alamos National Laboratory présente de nouveaux modèles informatiques permettant de calculer combien de médicaments pourraient être nécessaires pour traiter efficacement une maladie infectieuse.

Ils ont travaillé sur l'hépatite C, causée par un virus, qui provoque des lésions au foie pouvant dégénérer en cancer et nécessiter une greffe de foie. Les médicaments actuels contre l'hépatite C ne guérissent que la moitié des patients environ, et avec souvent de sérieux effets secondaires. De nouveaux médicaments prometteurs qui interfèrent directement avec le cycle de vie du virus de l'hépatite C ont été mis au point et sont en cours d'essais cliniques. Mais même avec ces nouvelles substances, des souches de virus résistant ont tendance à apparaître dans les jours suivant le début du traitement.

Les chercheurs ont pu calculer grâce à leur modèle que des combinaisons de médicaments conçues pour combattre quatre ou cinq souches virales mutées peuvent être nécessaires pour traiter une hépatite C. Les chercheurs ont calculé, en prenant en compte le fort taux de réplication virale, combien de nouvelles particules du virus de l'hépatite C étaient produites chaque jour chez un patient typique. Munis de ces chiffres, les chercheurs ont ensuite estimé toutes les mutations possibles qui existaient déjà chez le patient avant traitement. Ils ont en plus jugé que lors des premiers jours de la thérapie de nouvelles mutations se produisent encore parce que les médicaments actuels ne suppriment pas complètement la réplication virale.
Les auteurs en concluent que le traitement actuel de l'hépatite C créent un scénario de « survie du mieux adapté » où émergent au cours de la thérapie des souches virales avec des mutations de résistance aux médicaments tandis que celles qui y sont sensibles disparaissent progressivement. Comme dans la réalité d'autres facteurs interviennent sur l'issue du traitement, des études cliniques sont désormais requises pour montrer combien de patients seront vraiment guéris avec différentes combinaisons de médicaments.


J.I.
Sciencesetavenir.fr
05/05/2010

 

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L’Intelligence Artificielle au service de la recherche médicale : l’Inserm et Owkin s’associent

 

 

 

 

 

 

 

L’Intelligence Artificielle au service de la recherche médicale : l’Inserm et Owkin s’associent

COMMUNIQUÉ | 04 AVRIL 2018 - 11H43 | PAR INSERM (SALLE DE PRESSE)
INSTITUTIONNEL ET ÉVÈNEMENTIEL | TECHNOLOGIE POUR LA SANTE


Le Président-directeur général de l’Inserm, Monsieur Yves Lévy, et Monsieur Gilles Wainrib, co-fondateur de la start-up OWKIN, après la signature de l’accord cadre entre l’Inserm et Owkin, lors de la conférence de presse du 4 avril 2018
 
Accélérer la recherche en intelligence artificielle au bénéfice de la santé : tel est l’objectif commun de l’Inserm et de la start-up Owkin, spécialisée dans le machine learning appliqué à la recherche en biologie et en médecine. Les outils développés par Owkin, associés aux données de santé massives produites ou utilisées par l’Inserm, vont permettre de proposer des innovations de rupture sans précédent dans le domaine de la recherche médicale et clinique.
 
A l’heure où Emmanuel Macron entend faire de la France un géant de l’intelligence artificielle, Cédric Villani vient de présenter son rapport mettant en exergue 4 domaines prioritaires parmi lesquels la Santé : l’Inserm et OWKIN s’y inscrivent pleinement. L’accord de recherche que nouent aujourd’hui les deux partenaires va permettre aux chercheurs de l’Inserm de bénéficier du logiciel d’intelligence artificielle SOCRATES développé par Owkin.
La plateforme Owkin SOCRATES est destinée aux chercheurs académiques ou hospitaliers, ainsi qu’aux chercheurs de l’industrie pharmaceutique pour aider à la découverte et au développement de nouveaux médicaments. Elle utilise les technologies de machine learning pour analyser des bibliothèques d’imagerie médicale, des données moléculaires de type génomique, ainsi que des ensembles de données cliniques, pour découvrir des modèles de biomarqueurs complexes associés à des maladies ou à des réponses variables aux traitements.
“S’associer à l’Inserm va nous permettre de conjuguer nos actions en un effort collectif. Ce partenariat marque notre volonté de faire avancer la recherche pour mieux comprendre les maladies et réaliser des découvertes. Notre objectif est d’utiliser l’intelligence artificielle pour exploiter les données existantes et trouver de nouvelles pistes de recherche, en démocratisant l’accès aux technologies de l’IA pour les chercheurs, ce qui on l’espère, permettra d’aboutir à de nouvelles stratégies thérapeutiques ” commente Gilles Wainrib, co-fondateur et directeur scientifique chez Owkin.
Pour Yves Levy, Président-directeur général de l’Inserm : “Ce partenariat avec Owkin est emblématique de la manière dont la recherche académique et les meilleurs talents français doivent s’allier pour produire des connaissances d’excellence. Nul doute que l’IA sera à l’origine de bénéfices importants pour la recherche, pour la pratique médicale, pour le système de santé national, et ce dans les meilleures conditions de rigueur scientifique et éthique. C’est notre rôle en tant qu’établissement de recherche public de tout mettre en œuvre pour que cela se passe vite et bien”.
 

Gilles Wainrib et Yves Lévy répondent aux questions des journalistes sur l’accord cadre signé entre l’Inserm et la start-up OWKIN lors de la conférence de presse du 4 avril 2018
 
Plus largement l’Inserm déploie une stratégie nationale visant à asseoir le leadership de la recherche biomédicale française dans le domaine de l’intelligence artificielle, par :
*         La mobilisation des meilleures équipes déjà impliquées dans le développement de l’IA (près de 300 équipes de recherche), la production et l’exploitation de données ou le suivi de cohortes.
*         La contribution-clef à l’utilisation des données du Health Data Hub annoncé par le Président de la République le jeudi 29 mars dernier lors de la remise du rapport Villani. Cette infrastructure s’appuiera sur le Système National des Données de Santé, SNDS, étendu aux données de recherche clinique et biologique.
*         La mise en place d’une infrastructure nouvelle de collecte et d’analyse des données de génomique médicale dans le cadre du plan France Médecine Génomique
*         Le renforcement de sa politique de partenariats publics et privés avec les organismes de recherche nationaux et les industriels dans les domaines de l’intelligence artificielle : les mathématiques, les algorithmes, la modélisation, les logiciels
 
Les forces de l’Inserm dans le domaine de l’IA :
son excellence scientifique, intégrité scientifique, capacités d’innovation avec un cadrage scientifique rigoureux

sa maitrise des questions biologiques et médicales à adresser
sa connaissance des données liées à ces questions
sa maitrise des aspects réglementaires et éthiques
son rôle clé dans la production et l’utilisation de données majeures en biologie et santé
 
Pour compléter sur le sujet de l’intelligence artificielle en santé :

Big data en santé
Des défis techniques, humains et éthiques à relever : un dossier à consulter sur le site de l’Inserm
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/big-data-en-sante
L’évolution de l’IA depuis les années 90 :
https://www.youtube.com/watch?v=4UINCQ36eeY
Recherche à suivre : série ludique des années 90. L’Homme reste le champion des mammifères avec ses quelques 10 milliards de neurones, mais l’intelligence dépend-elle seulement du nombre de neurones ? En comparant l’ordinateur au cerveau, ce film d’animation aide à comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Il retrace l’historique de la conception des ordinateurs pour nous faire pénétrer le vaste monde des neurosciences.


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Maladie de Lyme : fin des tests et reconnaissance de la forme chronique ?

 

 

 

 

 

 

 

Maladie de Lyme : fin des tests et reconnaissance de la forme chronique ?
Par Olivier Hertel le 09.04.2018 à 19h06


Dans quelques jours ou semaines, le diagnostic, le traitement et la prise en charge de la maladie de Lyme devraient changer grâce à un nouveau protocole. Selon nos informations, les tests, très contestés, seront encore utilisés mais ils ne seront plus indispensables pour le diagnostic qui reposera avant tout sur l'examen clinique. Une victoire pour les malades.


PROTOCOLE. Les malades vont-ils gagner leur combat ? Ce combat qui depuis des années les oppose aux autorités de santé et à une partie de la communauté médicale pour tout ce qui touche au diagnostic, au traitement et à la prise en charge de la maladie de Lyme. En effet, ces jours-ci, la version quasi définitive du protocole national de diagnostic et de soins (PNDS) doit être validée par la Haute Autorité de santé (HAS). Élaboré depuis un peu plus d'un an par des médecins et associations de patients, il doit définir les modalités de prise en charge de la maladie de Lyme provoquée par la bactérie Borrelia burgdorferi. Il remplacera de facto le protocole de la conférence de consensus de 2006 largement contestée par les malades et certains scientifiques.
Au centre de la polémique : les tests de diagnostic. Dans le consensus de 2006, le diagnostic ne pouvait être posé qu’à partir de deux tests sérologiques, les fameux Elisa et Western Blot. Problème : depuis des années, ces tests sont vivement critiqués pour leur manque de fiabilité. De nombreux malades souffrant de symptômes souvent très handicapants mais déclarés négatifs par la sérologie se retrouvent alors dans une impasse thérapeutique puisqu’ils ne peuvent bénéficier des cures d’antibiotiques prescrites pour lutter contre la maladie.

Un examen clinique pour poser le diagnostic
TESTS. L’une des premières revendications des associations de patients était la suppression de ces tests. Le PNDS dont le contenu sera bientôt rendu public, sera donc particulièrement scruté sur ce point-là. Mais d’après nos informations, les tests ne seraient pas supprimés du protocole. En revanche, ils ne seraient plus indispensables à la reconnaissance de la maladie. Ce serait désormais l’examen clinique qui permettra au médecin de poser le diagnostic de la maladie de Lyme, même si la sérologie est négative. Les symptômes l’emportent donc sur les tests. Si cela est confirmé, il s’agit alors d’un désaveu pour le Centre national de référence (CNR) des borrélioses (dont la maladie de Lyme fait partie), dirigé par le professeur Benoît Jaulhac, soutien indéfectible de la fiabilité des tests . Et par conséquent, une victoire pour les associations de patients.

Autre point de discorde, la reconnaissance de la maladie chronique, en particulier chez des patients ayant bénéficié du traitement par antibiotiques, mais chez lesquels les symptômes perdurent. L’état de ces patients suggère que Borrelia, la bactérie responsable de la maladie, peut persister dans l’organisme. Même après le traitement antibiotique. Une hypothèse encore vivement contestée par le CNR qui estime que le traitement est toujours efficace.

Le nouveau protocole en cours de validation à la HAS pourra pourtant s’appuyer sur plusieurs publications scientifiques récentes qui semblent remettre en cause les positions du CNR. Ainsi, en décembre, un article de la revue de référence, Frontiers in Medicine, montrait que la maladie de Lyme pouvait être diagnostiquée de façon fiable par la mesure des symptômes lors d’un examen clinique. Les chercheurs ont pour cela comparé des personnes saines (groupe contrôle), n’ayant jamais été atteints par la maladie, à des patients présentant le “Syndrome post-traitement de la maladie de Lyme” ou PTLDS. Ce dernier correspond à des personnes ayant été diagnostiquées Lyme puis traitées de manière conventionnelle par antibiotique mais souffrant toujours des symptômes de la maladie. Les résultats de cette étude indiquent clairement qu’à la différence des individus sains, les malades PTLDS présentent toujours les mêmes symptômes : fatigue importante, douleur musculosquelettique, perturbation du sommeil et dépression.


“Le diagnostic du PTLDS est basé sur la documentation précise de l’histoire du traitement de la maladie de Lyme chez le patient. C’est un diagnostic d’exclusion des autres conditions possibles ayant les mêmes symptômes”, nous a confié John Aucott, auteur principal de l’étude et spécialiste de la maladie de Lyme à la Johns Hopkins University School of Medicine de Baltimore (États-Unis).

CCL19. Concernant les examens sérologiques, le chercheur confirme leur manque de fiabilité : “Les tests Elisa et Western Blot peuvent être négatifs lors de l’observation du PTLDS. Certains essaient de les utiliser pour le diagnostic du PTLDS, mais ils ne sont pas assez sensibles et spécifiques.” L’équipe de John Aucott travaille d’ailleurs sur une autre piste, la présence d’un nouveau biomarqueur potentiel, le CCL19, une petite protéine qui attire certaines cellules du système immunitaire (lymphocyte T) vers le site d’inflammation (où se déroule l’infection). “Si le niveau de CCL19 est toujours élevé après un traitement antibiotique, cela signifie que le système immunitaire est encore activé. Cette activation peut être due au fait qu’il reste des antigènes de la bactérie ou des bactéries intactes, responsables de l’inflammation”, explique John Aucott, qui admet que ces travaux sont encore préliminaires et que d’autres biomarqueurs de la maladie doivent être analysés.

La bactérie peut survivre au traitement antibiotique
Reste que la persistance des symptômes pourrait s’expliquer simplement par la persistance de la bactérie dans l’organisme. C’est ce que montrent deux récentes études menées sur le macaque rhésus et publiées dans The American journal of Pathology et Plos One. Les chercheurs ont infecté expérimentalement les singes puis les ont traités par antibiotique comme chez l’homme. Douze à treize mois après l’infection suivie du traitement, ils observent une inflammation de différents tissus (méninges, tronc cérébral, nerfs des membres antérieurs et postérieurs, vessie, muscles squelettiques, myocarde, etc.). En d’autres termes, une réponse immunitaire. À l’aide de nombreuses techniques d’analyse, ils ont finalement retrouvé dans certains tissus la bactérie en faible quantité, mais intacte et toujours active. Conclusion, non seulement elle peut survivre au traitement antibiotique, mais en plus elle reste pathologique. Du moins, chez le macaque rhésus. “Mais c’est le meilleur modèle animal pour étudier la maladie de Lyme, explique Monica Embers, la chercheuse qui a dirigé ces recherches à la Tulane University (États-Unis). C’est le macaque qui mime le mieux le caractère multi-organe de la maladie chez l’homme. À la différence des autres modèles animaux, les marqueurs de la maladie comme l’érythème migrant, l’atteinte du cœur, des articulations et du système nerveux central et périphérique sont tous observés. En plus, la propagation de la bactérie, sa concentration dans les tissues et la réponse immunitaire à l’infection sont très similaires à ce que l’on observe chez l’homme.”

Pour expliquer la persistance du pathogène après le traitement antibiotique, la chercheuse évoque ses capacités d’adaptation : “Notre hypothèse est que Borrelia s’est adaptée à l’hôte en échappant à la reconnaissance du système immunitaire et est entrée dans une phase de croissance lente, peut-être de dormance, suite au traitement antibiotique. Il faut noter que nous avons utilisé la doxycycline, l’antibiotique le plus utilisé chez l’homme contre la maladie de Lyme. Or, cet antibiotique ne tue pas la bactérie, mais stoppe seulement sa croissance. De sorte qu’une Borrelia en phase de croissance lente peut être tolérante à la doxycycline et reprendre sa croissance quand elle n’est plus exposée à l’antibiotique.”

Des symptômes attribués en partie à une une inflammation résiduelle
Les résultats de l’équipe de Monica Embers montrent que les symptômes de la maladie chronique peuvent être en partie attribués à une inflammation résiduelle dans et autour des tissus qui abritent une faible quantité de bactéries persistantes adaptées à l’hôte. Avec ces travaux, il devient donc de plus en plus difficile de nier l’existence d’une maladie chronique même après un traitement aux antibiotiques. Quant aux tests, leur manque de fiabilité ne fait plus guère de doute. Même Western Blot, qui passait pour être plus fiable qu'Elisa, n’échappe pas aux critiques : “Des tests de diagnostic nouveaux et améliorés sont à l’horizon et cela est absolument nécessaire. Le Western Blot est une technique vieillotte avec de possibles interprétations subjectives et une spécificité réduire. Il doit être remplacé par quelque chose de plus performant”, conclu Monica Embers.

 

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